vendredi 5 janvier 2018

2017…LES MOTS DE L’ANNEE
Depuis dix ans, je compose des tableaux. Chaque tableau relate les mots de l’année passée dans un domaine particulier comme la politique, le développement durable, la culture…Et pour effectuer ce recensement, je scrute et explore les journaux imprimés. Voici pour mes fidèles lecteurs de LinkedIn, ma moisson 2017
Politique, évidemment
C’est bien une année politique que nous avons vécu, alors rien d’étonnant à voir se bousculer les « primaires », les « indécis » et même face au danger frontiste « le vote utile ». Ce que l’on n’avait pas prévu en revanche, c’est le poids des affaires et notamment du « PenelopeGate ». Et François Fillon s’est vu paré de termes peu élogieux comme « jusqu’au-boutiste », « menteur ».
Et puis est arrivé l’épilogue de la campagne, il y a bien l’opposition des « insoumis »mais la victoire est « En marche ». Il faut « moraliser ». « L’autorité » de « Jupiter » alias Emmanuel Macron s’impose. Et, on apprend à apprécier (ou pas) les expressions présidentielles tels que « fainéants », « poudre de perlimpinpin »…Expressions qui généreront plus de commentaires que « le dégagisme » de Mélenchon.
Economique, numériquement
Il est là, l’incontournable « Bitcoin », pivot d’une économie rénovée par le numérique, « la crypto-monnaie » fascine et permet des « ICO », levée de fonds en actifs numériques. Et, l’on est plus que jamais dans des nouveaux modes de consommation, entre « blackfriday » et « déstockage ». Autre nouvelle façon de consommer : « l’abonnement ». On est abonné à son coiffeur, à son autolib, à sa livraison de fruits et légumes…
Pendant ce temps le chef de l’état impulse avec autorité les réformes qui se focalisent notamment sur le « code du travail », « la loi travail », avec les « ordonnances »
Quant à la communication, elle se dope au digital. Nous sommes en pleine ascension et installation de « l’Intelligence Artificielle ». Tout se vit « en temps réel » sur les réseaux sociaux. Le livre d’Antony Babkine et Emmanuel Chila « La communication en temps réel » édité chez Eyrolles nous le prouve d’ailleurs.
« Instagram » devient un conteur d’histoires imagées. La philanthropie se digitalise également avec YouTube et Twitter emmenés par Jérôme Jarre et Omar Sy qui sensibilisent le monde au sort « des Rohingyas ». Pour faire avancer cette cause, un hashtag est choisi, il s’agit de « #LoveArmy ».
Les séries et films se savourent en « streaming » surtout sur « Neflix ». Pour les amateurs de transactions illégales et numériques, il y a « le Darknet ». A vos clics et périls !
Le climat et la vie du terrien
En 2017, le mot effrayant est « glyphosate », un herbicide destructeur aussi pour l’humain. Humain spectateur du « réchauffement climatique », victime « d’ouragans : Irma, Harvey, Ana » et « d’incendies » et du « piège du feu ». Les responsables s’affairent au « One Planet summit » du président. Quid de la « Cop 23 » ? En attendant pour se donner bonne conscience, on est « zéro déchet au bureau ».
La survie ou la prise de conscience se traduit aussi par l’essor de « l’économie circulaire», « l’économie bleue » qui valorise la production locale pour les besoins fondamentaux. Et, l’on investit l’argent sans mépriser l’avenir avec « la rentabilité responsable ».
A votre santé citoyen terrien, votre alimentation se fait plus vertueuse grâce à la technologie en mode « foodtech ». Et le « mieux manger » nous a été vanté tout au long de l’année.
Balance ton….
« Balance ton porc » et « metoo » symbolisent 2017 après les révélations de harcèlement sexuel visant Weinstein dans les colonnes du New York Times du 5 octobre. C’est une source d’inspiration pour des titres coup de poing comme « habeas porcus ». Etrange coïncidence du destin, parallèlement à ce « sexegate », des figures féministes d’importance s’éteignent, comme « Simone Veil ».
La grammaire et l’écriture se font, elles, « inclusives ». On peut lire « chéri-e- ». On écrit également « cheffe », « manageuse »…Et, même «éleveuse ». Merci « Christiane Lambert » nommée à la tête de la FNSEA.
Débat sur l’inclusion ou pas de notre langue et constats d’échec à combattre avec l’apparition des « déclassés » et des « décrocheurs scolaires».
Nous aurons eu cette année nos scandales sanitaires, avec la « salmonella » qui frappe les stocks de laits pour bébé de Lactalis et le « Levothyrox » et sa nouvelle formule qui cause un préjudice aux patients. Il y a eu la  vraie crise des œufs qui a inspiré cette manchette à Libé : « La chair de poule ». Il y a eu aussi cette année une fausse crise, celle du beurre : « un vrai coup de bluff » !
Et, la culture se fait hommage de foule
Le maelstrom des mots charrié par l’actualité culturelle pourrait se résumer en un prénom : « Johnny », le seul chanteur français avec Jean-Jacques Goldman qui a figuré dans tous mes tableaux sur le thème de la culture depuis dix ans. Il est parti « l’idole des jeunes ». Il restera dans les mémoires puisque : « on a tous en nous quelque chose de Johnny ».
En culture toujours, 2017 est « l’année Molière » sur les planches. Sur les grands écrans, se succèdent « Lala Land » et « The Square », Palme d’or à Cannes. Et la légèreté et le charme de l’esprit français sont en deuil après la disparition de « Jean d’O ».
S’il faut un verbe pour conclure alors nous dirons « transformer » bien en phase avec l’ère Macron.
Enfin, on est plus que jamais dans le « co-working », le « co-living ».
Pour moi le « co » serait peut-être le « co » de connivence, connivence avec les mots, acteurs majeurs de mes tableaux, mis en mouvement par notre inconscient collectif. 
Des expressions fugaces traversent parfois l’année, on a oublié « vuvuzela » et « banksters ». Sans doute, oublierons-nous aussi rapidement les « bourus », les bourgeois-ruraux !